Hello les Amis,
Je vous fais part de quelques confidences sur mon mode de vie pendant cette période de réclusion.
Vous avez bien compris que pour s’en sortir...il fallait entrer en contact avec son intériorité, et devenir ainsi un aristocrate de la vie intérieure.
Pour cela, j’ai mis en place une organisation avec une rigueur presque militaire .
Levé à la même heure, rasé de près, car n’en déplaise aux hipsters, il est démontré (en partie) que le port de la barbe, peut être un facteur de propagation du virus.
Quelques exercices physiques pour rester tonique, car l’inactivité est source de stress et de fatigue....
Un peu de musique d’accompagnement pour favoriser la production de dopamine.
En ce moment, je privilégie « Désobéissance » de Mylène Farmer , « le monde est tout dehors » de Veronique Sanson, et bien sûr « le bal masqué » de la cie Créole, et « Foule sentimentale » d’Alain Souchon.
J’évite par contre « Bigs bisous » de Carlos.
Avant d’aller faire des achats (de première nécessité) ou un trotting dans le quartier, je signe ma propre autorisation de sortie, comme quand je bidonnais avec malice, à l’époque,mes carnets de notes.
Au retour de cette évasion, je parcours la presse qui essaie de faire au mieux pour traiter d’une actualité répétitive. Mais pas trop quand même,afin d’éviter d’être anxieux ou dépressif.
Je refuse d’être esclave des séries, mise a part « La (Laeticia)) Casta de Papel... ».
Par contre, je classe, je range, je trie des papiers et des souvenirs...J’astique de vieux objets que je vais essayer de proposer à l’émission « Affaire conclue » de Sophie Davant.
J’écris, un peu, je lis un peu plus,et je dessine .
Je m’efforce aussi d’être un peu plus adroit, en effectuant des exercices de tir..fléchettes, boules, Molky, jeu de la grenouille, billard nicolas.
Heureusement la météo, beaucoup plus clémente, me rend un service inestimable.
Le vélo d’appartement a quitté son clou et j’affiche déjà « quelques tours au compteur »
Je me lave les mains régulièrement, et les repas constituent les grands moments de cette détention préventive.
Avec Domi, nous mastiquons sans hâte et nous buvons à petites gorgées. Même les sucres sont plus lents que d’habitude, et le choix entre les raviolis et les fusilli est souvent cornélien.
Enfin le jour se termine par la litanie morbide du Professeur Salomon, qui s’efforce de rester impassible.
Il est parfois bon de couper le son, car les nouvelles sont dans ce cas moins alarmantes .
Et en guise de feu d’artifice, tous les soirs à 20 h, je reçois, du moins je crois, des applaudissements à tout rompre pour saluer mon exploit d’avoir trouvé mille ruses pour tromper la monotonie.
Je vous laisse et vous souhaite de gagnerdu temps plutôt que d’en perdre.
Bizatous.